Initialement connu sous le nom de salle Patiño, puis renommé théâtre de la Cité Bleue, cet édifice octogonal, adossé à la Cité universitaire de Champel, a joué un rôle majeur dans le développement de la scène culturelle genevoise. De nombreuses associations et artistes y ont trouvé un espace de création et de représentation, contribuant ainsi à façonner le paysage artistique local. Face à la nécessité d'une rénovation profonde, la décision a été prise de préserver l'édifice existant plutôt que de le reconstruire. Ce choix a été motivé par le désir de sauvegarder la fresque monumentale qui orne sa façade et de maintenir un lien avec l'histoire du lieu. Cependant, la rénovation s'est avérée complexe en raison de l'âge du bâtiment, de sa géométrie particulière et de la présence de matériaux polluants. Seuls les murs porteurs extérieurs, les fondations en béton et les dalles des gradins et du balcon ont été conservés. Les toitures, ne répondant plus aux normes actuelles en matière d'isolation, d'acoustique, de sécurité incendie et de statique, ont dû être entièrement remplacées. Le théâtre de la Cité Bleue, d'une capacité de 300 places, est désormais équipé d'un système de sonorisation "Constellation" unique en Suisse, ainsi que d'une fosse d'orchestre modulable en hauteur. Ces équipements modernes, associés à une architecture soigneusement restaurée, font de ce lieu un écrin privilégié pour les arts vivants. Au-delà de la salle de spectacle proprement dite, le bâtiment comprend des locaux de stockage, des coulisses, une salle de chauffe, des loges, un hall d'entrée et un bar, offrant ainsi toutes les commodités nécessaires au bon fonctionnement d'une scène culturelle.